Cadwork est une suite de CAO/DAO dédiée au bois, utilisée de l’esquisse jusqu’au plan d’atelier et à l’usinage numérique.
L’objectif de ce guide est de t’aider à comprendre ses modules, ses licences et la configuration PC réellement adaptée.
On y détaille les usages clés, du 3D vers les listes de pièces puis les plans, en gardant à l’esprit la collaboration BIM/IFC.
Côté budget, les tarifs pros sont généralement établis sur devis, tandis qu’un tarif étudiant préférentiel existe chez l’éditeur.
Tu trouveras aussi un rappel clair des prérequis matériels (CPU, RAM, GPU, SSD) pour V30/V2025, en fixe comme en portable.
La prise en main est facilitée par un viewer, des tutoriels officiels et un workflow pas à pas que nous résumons.
Enfin, on compare brièvement les alternatives du secteur pour t’aider à choisir selon ton atelier, ton BE ou ton école.
Prends ce guide comme une boussole pratique pour démarrer vite, sans jargon inutile et avec des repères concrets.
Cadwork se positionne comme un logiciel de référence pour la construction bois, de l’avant-projet à la mise en plan et jusqu’à l’usinage CNC. En pratique, on modélise l’ossature, on extrait des listes de pièces, puis on produit des plans d’atelier (“shop drawings”) avant d’exporter vers les machines. Le tout s’inscrit dans un cadre BIM où l’échange via IFC est courant. Ce guide te donne les repères essentiels : définitions, modules à connaître, licences, configuration PC conseillée pour V30/V2025, ressources pour la prise en main et alternatives pour mieux choisir. Pour aller plus loin côté matériel, on renverra vers notre guide PC CAO 3D (CPU/RAM/GPU/SSD) : configurer une station CAO. Et si tu découvres le BIM, consulte notre introduction claire à l’IFC : bases du BIM/IFC. Enfin, pour un panorama d’outils dans la filière, vois notre sélection menuiserie & bois : logiciels menuiserie 3D.

Cadwork est une suite CAO/DAO bois orientée charpente, ossature, menuiserie et structures CLT/GLT. Elle sert à modéliser en 2D/3D, à générer des listes de débit, à établir des plans d’atelier et à préparer l’usinage CNC (machines de taille/centres d’usinage). Dans un contexte BIM, le format IFC (Industry Foundation Classes) permet l’échange de maquettes entre logiciels. L’intérêt de cadwork, c’est l’articulation 3D → listes → plans, avec des bibliothèques de composants, des fonctions d’assemblage et des exports orientés production.
Le vocabulaire peut surprendre au début (calepinage, nesting, shop drawings), mais la logique reste simple : modéliser correctement, attribuer les propriétés utiles pour la production, et sortir des documents fiables. Ce chapitre pose le cadre, afin que tu puisses situer cadwork parmi les grands outils métier bois, sans tomber dans le jargon ni le marketing vague.
Fonctions clés et usages
Le cœur de cadwork, c’est la modélisation 3D bois avec des outils dédiés aux nœuds et aux assemblages (tenons, mortaises, connecteurs). On y ajoute le traçage 2D, l’extraction de listes de pièces structurées (longueurs, sections, essences), puis la mise en plan selon des gabarits (“shop drawing”). L’export vers IFC et formats d’échange courants facilite la coordination BIM avec l’architecte ou l’ingénieur structure. Côté production, les exports machine permettent de préparer l’usinage CNC. Dans une petite entreprise, l’usage typique est : avant-projet, modèle 3D propre, listes de débit pour l’atelier et plans de montage. En bureau d’études, on va plus loin sur les contrôles de cohérence, la tolérance d’assemblage et les variantes. L’essentiel est d’obtenir un modèle exploitable, de verrouiller les conventions (noms, couches, propriétés) et de caler un workflow constant pour limiter les erreurs.
Les modules essentiels
Selon ton périmètre, tu trouveras des modules ou packs autour du 2D, du 3D, des Lists et du List + Shop Drawing (mise en plan orientée atelier). Le module 2D sert aux coupes, détails, cartouches ; le 3D, au modèle central paramétré ; Lists, à la quantification (débits, accessoires, quincaillerie) ; et List + Shop Drawing à la production de plans propres. Certains environnements ajoutent des outils pour structures CLT et lamellé-collé, ou pour l’interface avec des CNC données. Le choix dépend du niveau d’automatisation visé, de ton budget et de ton équipement (atelier interne, sous-traitance, machines disponibles). Retient que la valeur vient d’un enchaînement maîtrisé : maquette cohérente, listes exactes, plans lisibles, puis export machine fiable. Évite de multiplier les modules trop tôt : mieux vaut un socle solide avant d’ajouter des briques avancées.
Cadwork parle surtout aux charpentiers, menuisiers, bureaux d’études bois et ateliers équipés CNC. En formation initiale (lycées pro, IUT, écoles), il permet d’apprendre les gestes CAO bois et la rigueur documentaire sans se perdre dans des fonctions non pertinentes. En TPE/PME, l’enjeu est de standardiser les méthodes (bibliothèques, gabarits, cartouches) pour gagner en reproductibilité. En BE, on valorise la coordination IFC, le contrôle des interférences et la compatibilité avec les partenaires. Les profils “atelier d’abord” attendent surtout des listes fiables et une chaîne vers la machine ; les profils “chantier” insistent sur la lisibilité des plans et la gestion des phases. Quel que soit ton cas, définis un cahier des charges : pièces types, niveaux de détail, modes d’assemblage, marges d’erreur acceptables. Tu choisiras ensuite tes modules et ton organisation avec plus de sérénité.
| Solution | Conditions | Limites |
|---|---|---|
| 2D (détails/coupes) | Gabarits propres, conventions calques, cartouches standard | Peu d’automatisation, risque d’incohérence si modèle 3D absent |
| 3D (modèle central) | Bibliothèques à jour, règles d’assemblage, nomenclature stable | Courbe d’apprentissage ; exige un GPU dédié pour scènes lourdes |
| Lists | Propriétés correctement remplies, modèles propres | Dépend de la qualité du modèle ; maintenance des attributs |
| List + Shop Drawing | Gabarits/mises en page verrouillés | Discipline documentaire ; mise au point initiale nécessaire |
| Exports CNC | Post-processeur adapté à la machine | Tests d’usinage ; coordination avec l’atelier indispensable |
Prix, licences et formations
Côté tarifs, les licences professionnelles sont en général sur devis (modules inclus, maintenance, support, options réseau). Pour les apprenants, l’éditeur propose en général un tarif étudiant préférentiel (usage non commercial, détails à vérifier sur le site). Le bon réflexe : établir un périmètre fonctionnel avant la demande de devis (modules, nombre d’utilisateurs, besoins CNC, formation). La maintenance (mises à jour / support) est un poste à clarifier dès le départ. Pour un premier équipement, pense formation et accompagnement : le ROI vient de la méthode autant que de la licence. N’oublie pas la dimension matérielle (poste fixe ou mobile, écrans, souris 3D), souvent sous-estimée dans le budget. Enfin, garde une trace écrite des conditions (versions, services inclus, délais) pour éviter les malentendus et piloter ton déploiement.
Licence étudiant : conditions & limites
La licence étudiant vise l’apprentissage en école/formation, avec un usage non commercial. Les modalités (durée, renouvellement, accès aux modules) sont à confirmer auprès de l’éditeur. Ce type de licence permet de se former au workflow sans immobiliser un budget pro : modéliser, extraire des listes, réaliser des plans et comprendre les exports CNC ou IFC. Ses limites : support restreint, fonctionnalités parfois cadrées, et absence d’usage en production réelle. Pour tirer le meilleur parti de cette formule, fixe-toi des projets d’exercice réalistes (petit atelier, structure simple, détail d’assemblage), puis formalise des gabarits (cartouches, cotations, nomenclatures). L’objectif est d’acquérir des réflexes reproductibles : nommer correctement, valider tes propriétés, contrôler tes plans. Au moment de passer en pro, tu gagneras un temps précieux.
Licences pro : comment demander un devis
Avant d’écrire au commercial, prépare une fiche d’expression de besoin : profil (atelier, BE, chantier), modules souhaités (2D/3D/Lists/Shop Drawing), nombre d’utilisateurs, flux CNC (machines, post-processeurs), exigences BIM/IFC. Ajoute ta configuration PC actuelle et la cible (fixe/portable, GPU dédié, RAM 32 Go). Demande un devis détaillé : postes licences, maintenance, formation, accompagnement au démarrage. Cherche la simplicité au début (moins de modules, plus de méthode) et planifie l’extension après 3–6 mois. Enfin, précise les modalités de déploiement (clé réseau, prêt temporaire, calendrier). Pour valider tes informations, tu peux croiser avec une source institutionnelle comme France Num : fiche éditeur / solutions.
Formations : durée, contenus, financement
Les formations courantes se déroulent sur 2–3 jours, en inter (multi-entreprises) ou intra (chez toi), et visent un projet fil rouge : prise en main 3D, listes, mise en plan, export sélectif (IFC/CNC). Pour capitaliser, exige des supports (gabarits, checklists, conventions de nommage). Pense aussi au financement (selon pays/OPCO/organismes) : il peut couvrir une partie significative du coût. En interne, prolonge par des revues hebdomadaires, où l’équipe partage les bonnes pratiques et relève les pièges (pièces non typées, cotations ambiguës, attributs manquants). Les sessions avancées (assemblages complexes, CLT/GLT, coordination BIM) arriveront ensuite, quand la routine de base est solide. Retient que la formation n’est efficace que si elle est suivie d’un projet réel rapidement, pour ancrer les gestes.
Configuration PC recommandée pour cadwork (V30/V2025)
Un poste pour cadwork doit équilibrer CPU, RAM, GPU dédié et stockage SSD NVMe. Pour un minimum confortable : processeur multi-cœurs récent, 16 Go de RAM, carte graphique dédiée de génération actuelle, SSD NVMe de 500 Go, et Windows 10/11 à jour. Pour un optimum fluide sur des scènes lourdes : CPU 8 cœurs performants, 32 Go de RAM, GPU dédié milieu/haut de gamme, SSD NVMe 1 To (avec sauvegarde). Ajoute un écran principal QHD/4K bien calibré et, si possible, une souris 3D pour accélérer la navigation. Les projets 3D bois mélangent de nombreuses pièces et assemblages : privilégie la VRAM côté GPU et la vitesse d’E/S du SSD. Enfin, vérifie pilotes graphiques, alimentation stable et refroidissement (tour bien ventilée) : la stabilité est un critère pro au même titre que la puissance brute.
Station fixe : minimum / optimum
En fixe, tu vises la stabilité et la durabilité. Minimum : CPU 6–8 cœurs récents, 16 Go RAM, GPU dédié d’entrée/milieu de gamme, SSD NVMe, bloc d’alimentation de qualité. Optimum : CPU 8–12 cœurs performants, 32 Go RAM, GPU milieu/haut de gamme, SSD NVMe 1 To + disque de sauvegarde, châssis bien ventilé. Côté écrans, privilégie 27–32″ QHD/4K avec ergonomie (pied réglable) et un second moniteur pour plans/listes. L’avantage d’une tour : évolutivité (RAM/GPU/stockage) et refroidissement supérieur. Définis un profil thermique propre (courbes de ventilateurs), maintiens des pilotes à jour, et planifie une sauvegarde automatique sur NAS ou cloud. Un poste fixe correctement dimensionné économise du temps chaque jour et réduit les aléas en production.
Portable : minimum / optimum

Un portable est pertinent pour les déplacements, les formations et les revues client. Minimum : CPU 6–8 cœurs récents, 16 Go RAM, GPU dédié (gamme pro ou gaming modérée), SSD NVMe 1 To si possible. Optimum : CPU 8–12 cœurs performants, 32 Go RAM, GPU milieu/haut de gamme, écran 15–17″ QHD, bonne autonomie et refroidissement efficace. Pense à un dock USB-C/Thunderbolt pour la station, afin de brancher rapidement écrans/clavier/souris. Les portables fins chauffent : surveille les températures, nettoie les entrées d’air, évite les surfaces molles.
En rendez-vous, une souris et une présentation structurée (vues enregistrées) changent tout. Pour un rôle principal en production, préfère malgré tout un fixe : plus silencieux, plus pérenne, plus évolutif.
Écrans & périphériques
Les écrans influencent la précision et la fatigue. Vise au moins un 27″ QHD, et un duo 27″+27″ ou 32″+27″ si tu fais beaucoup de mise en plan. En 4K, assure-toi d’un scaling confortable. Côté périphériques, une souris 3D accélère la navigation dans les maquettes ; un clavier avec touches programmables raccourcit les tâches répétitives. Ajoute un onduleur en atelier pour sécuriser les exports CNC. Pour l’audio/visioconf, un casque fermé limite le bruit. Enfin, pense ergonomie : chaise stable, hauteur des écrans, pauses régulières. Les périphériques ne sont pas un luxe : ils augmentent la productivité autant qu’un saut de version matérielle, et ils réduisent les erreurs par une meilleure lisibilité.
Prise en main : ressources et workflow 🧭
On démarre par l’installation (logiciel + viewer), on valide la configuration (pilotes, droits admin), puis on suit 3 tutoriels qui couvrent le cœur du métier (modèle 3D, listes, mise en plan). Ensuite, on construit un workflow simple : gabarits, conventions, contrôle, export. Le but n’est pas d’apprendre toutes les icônes, mais d’enchaîner rapidement les bons gestes. Un projet d’exercice réaliste (abri, charpente simple, petit mobilier) est parfait pour roder la chaîne et créer tes templates. Après deux ou trois itérations, tu auras une base réutilisable : bibliothèques, nomenclatures, cartouches et checklists. Cette routine te fera gagner du temps et stabiliser la qualité documentaire, même avec une petite équipe.
Installer V30/V2025 + viewer

Télécharge l’installateur depuis l’espace éditeur, exécute-le en administrateur et désactive temporairement les blocages éventuels (antivirus/pare-feu) le temps de l’installation, si nécessaire. Choisis les composants utiles (langue, bibliothèques) et crée un premier profil utilisateur propre (chemins, gabarits, unités métriques). Installe aussi le viewer : il permet de consulter les projets sans licence complète, pratique pour le chantier ou la direction. Avant d’ouvrir un ancien dossier, pense à sauvegarder et à vérifier la compatibilité des versions. Si tu utilises une clé réseau, coordonne avec l’IT (ports, droits). Au premier lancement, fais un test rapide : modèle simple, liste de pièces, mise en plan, puis export IFC/CNC pour s’assurer que tout fonctionne.
⚠️ Sécurité : en phase de prototypage atelier, porte des EPI (lunettes, protections auditives) ; assure une ventilation adaptée et ne lance aucun usinage sur machine si tu n’as pas été formé. Vérifie toujours les fixations et zones de dégagement avant un test.
Tutoriels officiels à suivre
Structure un parcours court sur 2–3 séances. 1) Découverte 3D : navigation, création d’objets, bibliothèques, règles d’assemblage, vues enregistrées. 2) Listes de pièces : attributs, nomenclatures, filtres, contrôles de cohérence, export vers tableur. 3) Mise en plan (“shop drawing”) : cartouches, feuilles types, cotations, détails, PDF. À chaque séance, produis un résultat tangible (un modèle, une liste, un plan) et note tes raccourcis utiles. Termine par un check : cohérence des noms, propriétés remplies, lisibilité des plans. Au besoin, revois la séance précédente pour corriger les erreurs typiques. Ce parcours minimal suffit à enclencher la routine et te rend autonome pour un premier projet simple, sans te noyer dans l’exhaustif.
Workflow type : 3D → listes → plans
Voici un enchaînement robuste que tu peux adapter :

- Générer les listes de pièces et contrôler les incohérences.
- Préparer la mise en plan avec gabarits, vues et cartouches propres.
- Exporter IFC/CNC selon le besoin, puis archiver avec versionnage.
- Boucler un retour d’expérience (ce qui a marché/raté) pour la prochaine itération.
- Générer les listes de pièces et contrôler les incohérences.
- Préparer la mise en plan avec gabarits, vues et cartouches propres.
- Exporter IFC/CNC selon le besoin, puis archiver avec versionnage.
- Boucler un retour d’expérience (ce qui a marché/raté) pour la prochaine itération.
Ce workflow simple, combiné à des gabarits soignés, t’évite les oublis et sécurise la qualité finale.
Alternatives & comment choisir

Il existe des solutions dédiées au bois et des généralistes compatibles avec un flux BIM. L’important est de cartographier tes besoins : atelier CNC ou non, proportion d’ossature vs menuiserie, collaboration avec architectes/ingénieurs, et budget global (licences + formation + matériel). Cadwork se distingue par son enchaînement métier très bois (du 3D aux shop drawings), mais selon ton contexte, une autre combinaison peut avoir du sens. Pose-toi trois questions : 1) quelles machines ou partenaires cibles ? 2) quel niveau d’automatisation souhaité ? 3) quels standards BIM doivent être respectés ? Les réponses te guideront sur la solution la plus cohérente à court terme, quitte à adapter ton outillage plus tard.
Alternatives bois dédiées
Parmi les dédiés bois, on trouve des outils orientés charpente/ossature et CLT/GLT. Leurs atouts : bibliothèques spécifiques, logique atelier, exports CNC soignés. Leurs limites : périmètre plus étroit que des écosystèmes généralistes, et parfois des coûts de formation/maintenance non négligeables. La vraie différence se fait sur l’intégration machine, la qualité des shop drawings et la communauté (disponibilité de formateurs, exemples, gabarits). Évalue la courbe d’apprentissage, la documentation, la stabilité des mises à jour et la facilité à reproduire tes standards. Comme toujours, évite la liste à la Prévert : un pilote sur un projet réel donnera une vision plus juste qu’une démo courte.
Généralistes compatibles bois
Les plateformes BIM généralistes et les modeleurs 3D “généralistes” peuvent convenir si ton enjeu est la coordination multi-corps (architecte, MEP, structure) et la documentation centralisée. Avantages : écosystème large, abondance de plug-ins, collaboration IFC mature. Limites : fonctions bois moins spécialisées, besoin de process clairs pour listes et shop drawings, et parfois un coût global plus élevé si l’on additionne modules et add-ons. Pour des ateliers sans CNC interne, un généraliste + bonnes méthodes peut suffire. Avec CNC et pièces spécifiques, un dédié bois restera souvent plus direct et moins source d’erreur.
Grille rapide d’aide au choix
Pour décider sereinement, projette-toi dans trois scénarios :
- Atelier CNC interne : privilégie un dédié bois avec exports éprouvés, shop drawings solides et Listes fiables.
- Bureau d’études bois : vise une coordination IFC robuste, un 3D propre, des contrôles de cohérence et une production documentaire standardisée.
- Enseignement/formation : cherche un coût maîtrisé, un viewer simple et des gabarits pédagogiques.
Critères transverses : compatibilité machine/partenaires, budget total (licence + formation + matériel), support local, maturité BIM/IFC et pérennité de l’éditeur. Une décision écrite, même courte, te servira de boussole lors des renouvellements.
Conclusion
Cadwork est un outil complet pour la filière bois : modéliser en 3D, extraire des listes exploitables et produire des plans d’atelier propres, avec une passerelle vers l’usinage CNC et la coordination BIM/IFC. La clé du succès tient moins à la “bonne option” qu’à une méthode solide : conventions, gabarits, contrôles et workflow clair. Côté budget, vise simple au départ (modules essentiels + formation), puis étends une fois la routine stabilisée. Ne sous-estime pas la configuration PC : un poste équilibré (CPU/RAM/GPU/SSD) paie tous les jours. Enfin, garde un œil sur les alternatives : selon ton atelier, ton BE ou ton école, elles peuvent mieux coller à court terme. Avec les repères de ce guide, tu peux avancer confiant, poser les bonnes questions et déployer une chaîne de production bois robuste.
❓ FAQ
Cadwork est historiquement orienté Windows pour des raisons d’écosystème CAO/CAM et de pilotes graphiques. En pratique, la majorité des ateliers et bureaux d’études s’équipent sur Windows 10 ou 11, où l’on bénéficie de cartes graphiques dédiées, de pilotes à jour et d’un large choix de stations fixes. Sur macOS, plusieurs approches existent mais chacune a des limites. Le double-amorçage de type Boot Camp n’est plus officiellement pris en charge sur les Mac Apple Silicon ; la virtualisation ajoute une couche d’abstraction qui peut pénaliser les performances 3D et la stabilité des pilotes ; et les solutions d’accès distant dépendent fortement du réseau et du serveur hôte Windows. Pour ces raisons, si tu envisages un usage professionnel quotidien (modèles lourds, shop drawings, exports CNC), un poste Windows reste la voie la plus simple et la plus robuste. Pour un usage ponctuel de visualisation, un viewer léger sous macOS peut suffire, à condition d’accepter des compromis.
Sur un projet “moyen” (ossature complète avec plusieurs niveaux, assemblages et bibliothèques variées), vise un équilibre entre puissance CPU, quantité de RAM, carte graphique dédiée et stockage rapide. Un bon point de départ comporte un processeur 8 cœurs performants, 32 Go de RAM, un GPU milieu de gamme actuel avec une VRAM confortable, et un SSD NVMe d’au moins 1 To pour les sources, caches et versions. Ajoute un écran principal QHD/4K et un second écran pour la mise en plan et les listes. Ce profil garantit une navigation fluide, des exports rapides et une bonne réactivité en mise en page. Côté fiabilité, mets à jour les pilotes graphiques, active des sauvegardes automatiques et surveille les températures (poussière, flux d’air). Enfin, anticipe la collaboration : un réseau stable et un partage de fichiers organisé évitent les blocages d’équipe.
Le 2D sert aux coupes, détails et cartouches : il complète la documentation mais n’automatise pas la production. Le 3D est le cœur de la maquette, où tu décris précisément pièces et assemblages ; la qualité des listes et des plans en dépend. Le module Lists transforme ce modèle en données chiffrées : longueurs, sections, essences, accessoires, avec filtres et vérifications. List + Shop Drawing systématise la mise en plan : gabarits, vues, cotations et détails, pour générer des plans d’atelier homogènes. L’enchaînement recommandé est donc : construire un modèle 3D propre, renseigner les propriétés utiles, générer et contrôler les listes, puis produire des plans à partir de gabarits verrouillés. Au besoin, on exporte vers IFC pour la coordination et vers CNC pour la production. Chaque module a sa courbe d’apprentissage ; commence simple, stabilise tes gabarits, puis étends tes usages.
Commence par une formation courte et structurée autour d’un projet fil rouge réaliste : un petit ouvrage bois qui mobilise 3D, listes et mise en plan. Exige des supports concrets (gabarits, checklists, conventions de nommage) et planifie une session de suivi deux à trois semaines plus tard, une fois les premiers essais réalisés. Entre les sessions, reproduis pas à pas le workflow enseigné jusqu’à produire des documents utilisables (nomenclatures propres, plans lisibles). Appuie-toi sur un viewer pour partager avec atelier/chantier et recueillir des retours. Structure ta progression en trois blocs : découverte 3D, extraction de listes, mise en plan. Documente ce que tu apprends (raccourcis, pièges, standards). Enfin, rattache la formation à un objectif opérationnel : livrer un dossier test complet sous un délai connu. Tu transformeras ainsi l’apprentissage en routine productive, au lieu d’un simple survol théorique.
La meilleure méthode consiste à partir de ton contexte réel. Si tu possèdes une machine CNC ou comptes en sous-traiter régulièrement, un outil dédié au bois avec exports éprouvés sera souvent plus direct. Si tu travailles surtout en coordination multi-corps (architecte, MEP, structure), une plateforme BIM généraliste peut mieux correspondre, à condition d’établir des règles claires pour listes et shop drawings. Évalue les critères transverses : compatibilité avec partenaires et machines, budget total (licence, formation, matériel), disponibilité du support local, maturité BIM/IFC et vision long terme de l’éditeur. Réalise un pilote court sur un vrai mini-projet : c’est le meilleur révélateur des écarts entre promesse et réalité. Évite de tout décider sur démo : ce qui importe est la reproductibilité et la stabilité en production. Une décision écrite, même brève, te servira de boussole lors des renouvellements.
